22 au 24 août 2011 : Participation de l’ANRMP à l’atelier retraite du Programme de Renforcement des Capacités et de Modernisation des Administrations Economiques, Financières et du Plan (PRCMAEFP) à Grand-Bassam.

Dans le cadre de la mise en œuvre du Programme de Renforcement des Capacités et de Modernisation des Administrations Economiques, Financières et du Plan (PRCMAEFP),


il a été organisé un atelier retraite sur  le thème : « bilan et perspectives des activités de renforcement des capacités des administrations, économiques, financières et du Plan », les 22, 23 et 24 août 2011, à Grand-Bassam (Nsa Hôtel).

L’atelier a enregistré environ 60 participants, membres du Comité de pilotage et du Comité technique de suivi du Programme ainsi que des personnes ressources notamment des partenaires au développement, des structures nationales telles la Chambre des Comptes, l’Autorité Nationale de Régulation des Marchés Publics (ANRMP), la Cellule d’Analyse des Politiques Economiques du CIRES (CAPEC), le Programme de Gestion de la Politique Economique (GPE), le Centre d’Education à Distance (CED), le Don de Gouvernance et de Développement Institutionnel (DGDI), le programme appui ciblé de la BAD.

La cérémonie solennelle d’ouverture a eu lieu le lundi 22 août 2011, sous la présidence de Madame YAO Madeleine, Conseiller Spécial représentant Monsieur le Directeur de Cabinet du Ministre de l’Economie et des Finances, Président du Comité de pilotage.

Il ressort des différentes interventions que l’objet de la présente retraite s’inscrit dans la dynamique de remise en question, préalable indispensable à toute amélioration continue.

Aussi, l’atelier visait-il à faire le bilan de la mise en œuvre du dispositif de renforcement des capacités que représente le Programme pour les ministères bénéficiaires et dégager les perspectives à court et moyen termes.

Dans cette optique, des travaux en commissions ont permis de débattre des principaux thèmes suivants :

1) Le développement institutionnel des structures bénéficiaires ;

2) Le renforcement de la chaîne Prospective-Planification-Programmation-Budgétisation-Suivi/évaluation (PPPBSE) ;

3) La promotion de la gouvernance économique et financière ;

4) L’amélioration du cadre de pilotage du Programme.

 

De ces échanges, il ressort les constats suivants :

I. Au titre du développement institutionnel des structures bénéficiaires à savoir : le Ministère de l’Economie et des Finances et le Ministère d’Etat, Ministère du Plan et du Développement :

1. faiblesse dans la consolidation des acquis du programme au niveau des structures bénéficiaires ;

2. chevauchements observés dans la conduite des missions aussi bien à l’intérieur de chaque ministère qu’entre les deux structures bénéficiaires ;

3. insuffisance de synergie dans la conduite des missions respectives des deux ministères ;

4. inexistence de décrets pour opérationnaliser la décentralisation ;

5. faible coordination dans la mise en œuvre des actions de renforcement de capacités.

II. Au titre du cadre de pilotage et du financement du programme :

1. indisponibilité de certains membres du comité de pilotage ;

2. forte mobilité constatée au niveau des points focaux ;

3. communication insuffisante  entre les acteurs du programme ;

4. insuffisance des compétences techniques des points focaux pour l’accomplissement de leur mission de suivi du programme ;

5. désintérêt de certaines administrations bénéficiaires vis-à-vis du programme lié à la difficulté de financement des activités retenues ;

6. insuffisance de concertation entre les points focaux et la cellule technique de coordination du programme ;

7. méconnaissance du rôle des points focaux par les structures dont ils relèvent.

 

 

III. Au titre du renforcement de la chaîne Prospective, Planification, Programmation, Budgétisation et Suivi Evaluation (PPPBSE) :

1. absence de formalisation de la chaîne PPPBSE comme cadre de référence ;

2. absence de structures de Planification Programmation et Suivi Evaluation (PPSE) dans certains ministères et institutions ;

3. existence dans le budget de projets non inscrits au PIP ;

4. insuffisance de coordination des différents acteurs intervenant dans l’élaboration des projections macro-économiques ;

5. absence d’un modèle de cadrage budgétaire pluriannuel ;

6. insuffisance et inadaptation des équipements des acteurs de la chaîne ;

7. insuffisance des ressources financières allouées aux différents maillons de la chaîne ;

8. insuffisance au niveau qualitatif et quantitatif des ressources humaines.

 

IV. Au titre de la Promotion de la gouvernance économique et financière :

1. indisponibilité d’informations statistiques fiables ;

2. inexistence d’un environnement motivant pour les cadres jeunes ou expérimentés ;

3. insuffisance des moyens financiers, humains et matériels pour conduire les différentes réformes ;

4. absence de culture d’autocontrôle ;

5. faiblesse dans l’appui  au processus de déconcentration et de décentralisation  des services.

 

Afin de lever ces faiblesses et contraintes, les principales recommandations ci-après sont formulées, à savoir :

 

I. Au niveau général :

 

1. poursuivre le renforcement des capacités (formation, acquisition d’équipements spécifiques) ;

2. étendre les activités du programme aux autres structures (Justice, Industrie, Fonction Publique) et aux Collectivités décentralisées ;

3. amener les partenaires du programme, notamment le PNUD à accroître  leur contribution ;

4. faire l’état des lieux de toutes les interventions en cours dans le domaine de la gouvernance (économique, administrative, démocratique et locale) ;

5. développer une stratégie de communication plus efficace autour des actions initiées notamment au niveau des points focaux ;

6. créer un cadre formel de concertation entre les différents acteurs de la chaîne ;

7. mettre en place des mécanismes de motivation pour maintenir l’expertise interne.

 

II. Au titre du développement institutionnel des structures bénéficiaires à savoir : le Ministère de l’Economie et des Finances et le Ministère d’Etat, Ministère du Plan et du Développement :

 

1. définir clairement les missions et cadres organiques des 2 ministères cibles du programme ;

2. renforcer les liens de collaboration et la synergie entre les 2 ministères cibles du programme ;

3. rendre effective l’application des textes législatifs et réglementaires relatifs à la décentralisation et envisager l’actualisation des textes inadaptés au contexte actuel ;

4. harmoniser tous les programmes en cours dans le secteur de la gouvernance économique.

 

III. Au titre du cadre de pilotage et du financement du programme

 

1. réduire le nombre des membres du Comité de pilotage ;

2. nommer les membres du Comité de pilotage et du Comité Technique de Suivi par arrêtés interministériels ;

3. faire assurer la présidence du Comité Technique de Suivi par un cadre supérieur ayant rang de directeur d’administration centrale et désigné par le Président du comité de pilotage ;

4. renforcer la cellule technique de coordination en ressources humaines notamment en matière d’expertise juridique, de planification et de gouvernance économique ;

5. diversifier les sources de financement du programme.

 

IV. Au titre du renforcement de la chaîne Prospective, Planification, Programmation, Budgétisation et Suivi Evaluation (PPPBSE) :

 

1. adopter formellement la chaîne PPPBSE comme cadre de référence de planification et de mise en œuvre des actions de développement ;

2. renforcer  la coordination des acteurs intervenant dans l’élaboration du cadrage macroéconomique ;

3. élaborer les lois plans et programmes ;

4. renforcer la chaîne en ressources humaines et financières et en outils de travail ;

5. créer et renforcer le Comité de suivi des Directives relatives aux Finances Publiques ;

6. renforcer la concertation entre les différents acteurs de la chaîne ;

7. améliorer le cadre institutionnel relatif à la chaîne PPPBSE ;

8. vulgariser la chaîne aux niveaux stratégique et opérationnel.

 

V. Au titre de la Promotion de la gouvernance économique et financière

1. assurer une meilleure gestion des ressources matérielles et humaines ;

2. assurer la disponibilité de statistiques fiables ;

3. créer un environnement motivant pour les cadres jeunes ou expérimentés ;

4. rendre plus efficace les stratégies de communication autour des actions initiées ;

5. favoriser l'obtention des moyens financiers, humains et matériels pour conduire les différentes réformes ;

6. instaurer une culture d’autocontrôle ;

7. améliorer l’appui  au processus de déconcentration et de décentralisation  des services ;

8. renforcer les capacités des acteurs en matière de gouvernance économique et financière.

 

L’atelier recommande un Comité de suivi et évaluation de la mise en œuvre de ces recommandations.

 

Le Comité de pilotage a instruit le Comité Technique de Suivi d’élaborer une matrice d’actions assortie de chronogramme pour la mise en œuvre des recommandations de l’atelier dans un délai de 15 jours.

 

Quitus de non redevance

Le quitus de non redevance est un document désormais requis pour toute participation à un appel d'offres. Le quitus est délivré par l'ANRMP.

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